Sortie sur Amazon de

Rosie + Beau brun ténébreux certifié conforme

= Complications en bonne et due forme

UNE COMÉDIE DÉSOPILANTE ET LÉGÈREMENT DÉJANTÉE À NE PAS MANQUER !

Format broché : 381 pages

 

Résumé :

 

Elle, c'est Rosie, une jolie quadragénaire divorcée avec deux enfants, reconvertie dans la vente de baguettes et de viennoiseries. Petite, aux formes généreuse, une langue bien pendue, elle perd facilement ses moyens lorsqu'elle se retrouve face à une certaine catégorie de personnes. De l'une d'elles en particulier.

 

Lui, c'est Maximilien, un professeur de mathématiques de 43 ans récemment débarqué dans la région avec sa fille, Faustine, qu'il élève seul et son golden retriever. Grand amateur de chouquettes, au physique avantageux, il a tout pour plaire. Si ce n'est son attitude hautaine envers Rosie.

 

Tous deux n'ont pas grand-chose en commun visiblement. Il est arrogant. Elle manque de confiance en elle. Il est souvent d'humeur exécrable. Elle est toujours enjouée. Il est peu démonstratif. Elle est expansive à l'excès... Alors quand ces deux-là se rencontrent, il y a de l'électricité dans l'air, des étincelles à foison et des désastres à revendre.

 

Broché pour 11,36€ et Ebook pour 3,69€


Petits extraits

Einstein

Extrait 1

Ce jour-là, à son entrée, après m’être pratiquement étouffée avec ma salive, j’en ai perdu ma pince à viennoiseries. Littéralement ! Et vu mon attitude lamentable par la suite, troublée d’abord par son charisme et sa prestance naturelle – et par son arrogance et sa suffisance ensuite – sans doute aussi une partie de ma cervelle. Figurez-vous que durant l’opération d’encaissement de son achat, je n’ai rien trouvé de mieux que de bloquer l’appareil sur un chiffre astronomique. La loose totale !

— 785 euros ? m’a aussitôt jeté l’homme, moqueur, les yeux pétillants, se foutant ouvertement de moi devant assistance. Ça fait cher pour douze chouquettes et une baguette ! Désolé, ma p’tite dame, mais je n’ai pas une telle somme sur moi. Vous faites crédit j’espère ?

J’ai ouvert la bouche pour répliquer, estomaquée par sa morgue – et aussi très déçue de constater 

que mon prince charmant ne se révélait en définitive qu’un crapaud visqueux immonde déguisé – mais comme rien n’en sortait, le bougre a alors ajouté en soupirant, excédé :

— Peut-être pourriez-vous faire l’addition vous-même ? On gagnerait du temps. Qu’en pensez-vous ? C’est sûrement dans vos cordes, non ?

Le feu aux joues et la moutarde me montant au nez, je l’ai insulté mentalement :

« Mais quel con ! Il se prend pour qui cet abruti ? » me suis-je dit, rouge de colère.

Depuis cet intermède, à mon grand dam, je perds une partie de mes moyens chaque fois que monsieur-je-me-crois-plus-fort-que-les-autres passe la porte.

Primo : la parole. Car, à part, « bonjour ! », la mention du prix du sachet de viennoiseries et « bonne journée ! », je n’arrive la plupart du temps à bredouiller aucun autre mot intelligible. Me forçant à sourire pour combler l’absence de conversation. À l’égal d’une imbécile heureuse.

Deuxio : la vue…

Autre sens qui a ses défaillances quand monsieur-je-me-la-pète se meut dans les environs. Surtout lorsqu’il me regarde droit dans les yeux pour passer commande. Difficile de soutenir un regard qui semble vous dire que vous êtes et que vous resterez une pauvre fille toute votre vie. Du coup, et comme je ne peux disparaître sous le comptoir – chose que j’ai souvent envie de faire quand il apparaît dans mon champ de vision – je me rabats sur sa bouche aux lèvres d’une volupté parfaite, et c’est encore pire. Combien de fois me suis-je imaginée, afin de fuir son regard brûlant de mépris, la sensation que cela me procurerait d’en embrasser une petite parcelle ?

Ben, quoi ! Le fait qu’il soit insupportable n’exclut pas qu’il puisse être désirable.

Ce sont ces rêveries qui surgissent à l’instar d’un cheveu dans la soupe qui m’empêchent de me concentrer sur ses paroles. J’ai une imagination débordante et elle vagabonde de plus en plus loin quand je croise le professeur de mon fils. Qu’est-ce que j’y peux moi ! Ce n’est pas comme si je le faisais exprès !

Ce qui nous amène automatiquement à… tertio : l’ouïe.

À suivre...

Extrait 2

 ... Je suis certaine qu’Antoine m’a reconnue, lui aussi. Seulement, il n’en montre rien et continue à s’escrimer sur mon sac.

Tu vas voir un peu, je ne vais sûrement pas te rendre la tâche aisée, mon coco !

Je résiste comme je peux. Mais ce saligaud, qui me dépasse d’une bonne tête, se révèle plus fort et réussit à m’extirper le sac des mains. Aussitôt, lesté de son butin, il ne demande pas son reste et s’enfuit à toutes jambes. L’opération n’aura duré qu’une minute ou deux.

S’il croit que je vais le laisser se volatiliser avec, il a tout faux, ce petit merdeux !

Je m’élance à sa poursuite et au bout de cent mètres, je souffle déjà comme un bœuf. Je vous l’ai dit, le trekking, ce n’est pas mon fort ! Sans compter que mes lolos ballottent dans tous les sens, mon soutien-gorge n’étant pas du tout adapté pour ce genre d’exercice. Suis d’ailleurs obligée de les tenir fermement avec mes mains pour les empêcher de partir à vau-l’eau. Ce qui ne se révèle pas très pratique pour galoper. Encore heureux que personne ne déambule dans les parages ! Le tableau ne doit pas être beau à voir.

Rien que pour ça, si je le chope cet Antoine de malheur, il va passer un sale quart d’heure, c’est moi qui vous l’dis !

Je l’aperçois qui disparaît au niveau de l’embranchement de la rue de la loge. Rue complètement à l’opposé, soit dit en passant, de l’itinéraire que j’emprunte pour atteindre l’avenue des Gobelets, et mon lieu de travail. J’accélère la cadence. Si je ne me dépêche pas, il va finir par me semer, ce vaurien !

Oh, putain, je meurs ! Vais vraiment devoir me mettre au sport.

Et je ne fume plus depuis plus de trois ans ! Sinon, je n’aurais pas donné cher de ma peau à l’heure actuelle. Surtout, après la cuite que j’ai prise hier soir.

Soudain, Antoine fait une sorte de zigzag pour finir par traverser la rue.

Merde ! Il cavale jusqu’où comme ça ? Ne va-t-il jamais s’arrêter ?

Ces jeunes ont de l’énergie à revendre. S’ils pouvaient l’employer à autre chose qu’à obliger, entre autres, les honnêtes gens qui se disposent à aller travailler — et qui ne demandent rien à personne — à piquer des sprints dans la rue aux aurores, ce serait vraiment super !

Mais alors que je m’apprête, moi aussi, à franchir la chaussée, la langue pendante, transpirant à grosses gouttes et les mains toujours arrimées sur mes seins, j’aperçois un jogger se précipiter à la vitesse de l’éclair sur Antoine en contresens. L’homme intercepte vigoureusement mon fugitif en lui faisant une prise de karaté. (Ou un truc similaire.) Le pauvre Antoine tombe à la renverse et le gars en profite pour se jeter sur lui. Le maintenant avec force et conviction plaqué au sol.

Mais c’est qui ce type ?

De loin, je fais un rapide inventaire de sa personne et, d’un simple coup d’œil, constate qu’il pourrait figurer sans problème sur ma liste dans la catégorie : "mecs-ultra-canon". En me rapprochant d’ailleurs, j’en ai la confirmation. Sur une échelle de 1 à 10, je lui donnerais pour ma part un bon 8, à monsieur muscles. Voire un 8 et demi, tiens !

Lorsque je les rejoins, haletant tout mon soul, Superman – déboulant tout droit de la planète Krypton pour sauver mon sac – est en train de relever le gamin. Qu’il continue à tenir fermement au cas où il aurait la malencontreuse idée de lui fausser compagnie.

Pendant que mon héros est occupé à faire la morale à Antoine et qu’il n’a, pour l’instant (heureusement pour moi), pas encore lancé de regards dans ma direction, je tente tant bien que mal de calmer les martèlements de mon cœur et reprends mon souffle en avalant de bonnes gorgées d’air. Ensuite, afin de retrouver un semblant de figure humaine, je mets de l’ordre dans ma chevelure à l’aide de mes doigts. Je suis en train de réajuster à la hâte mes vêtements, quand il se tourne vers moi. Un grand sourire aux lèvres, il me présente le sac à main et s’exclame :

— Tenez, mademoiselle ! Ceci vous appartient, je crois !

Mademoiselle ? Humm ! Je l’aime déjà !

Prise en flagrant délit de « réajustage », j’acquiesce en bougeant ma tête de bas en haut.

Et voilà ! Maintenant, je dois ressembler à ces chiens qui servent à décorer la plage arrière des voitures et dont la tête dodeline dans tous les sens. Quelle cruche !

Je saisis aussitôt mon sac et bredouille un : « Merci ! » en lui souriant d’un air béat.

— Une chance, que vous passiez dans les parages ! je lance, réagissant enfin, toujours le sourire pendu aux lèvres.   

 

 

Je me tourne vers Antoine et le fusille du regard.

Toi, tu ne perds rien pour attendre ! je le menace intérieurement. Je m’occuperai de toi plus tard.

La tête à présent à découvert, et toujours maintenu par Clark Kent, il n’en mène pas large. Il me scrute en retour et baisse les yeux, contrit.

Tout à coup, sans que je m’y attende, de sa main libre, Superman s’empare d’un objet, enfoui dans la sacoche qu’il porte autour de la taille.

— J’appelle les flics, qu’il dit, en commençant à taper le numéro sur son téléphone portable.

— Nooooon ! je hurle comme une hystérique en me jetant sur lui.

Je lui extirpe le téléphone des mains et l’envoie valser au loin, sur le bitume.

Oups ! Pas sûr qu’il fonctionne après ce vol plané. Pas grave, je lui en achèterai un autre.

Après tout, c’est pour la bonne cause. L’homme ne m’a pas laissé le choix non plus, je dois dire.

Abasourdi, Superman me regarde comme si j’étais une folle échappée de l’asile psychiatrique.

— Qu’est-ce qui vous prend, ça ne va pas ? Savez-vous combien m’a coûté ce téléphone ?

— Vraiment désolée ! Je ne sais pas quoi dire… Je vous rembourserai, c’est promis.

— Vous comptez laisser ce petit voyou s’en tirer ? crache Clark, toisant Antoine durement.

— Ce n’est pas ça… je lui réponds, légèrement sur la défensive. Je connais ce gamin. C’est le fils d’une amie à moi. Et elle a assez de problèmes en ce moment.

Je fixe Antoine en faisant la moue et en secouant la tête d’un air dépitée. Ensuite, je l’attrape par le col de son sweat-shirt pour le forcer à me suivre.

— Viens avec moi, j’ai deux mots à te dire.

Il se laisse faire, embarrassé. Et je l’emmène un peu plus loin, sur le trottoir. Jusqu’ici, Antoine n’a pas décroché un mot.

Soudain, il s’exclame comme si, par magie, il venait de recouvrer l’usage de la parole.

— Pardon, madame Leroy. Je ferai ce que vous voudrez mais, s’il vous plaît, ne le dites pas à ma mère ! 

Le saligaud m’implore et mes barrières s’effondrent les unes après les autres.

— Et qu’est-ce qui me dit que tu ne recommenceras pas ? je demande, savourant ma victoire. Car je sais que je le tiens.

— Je vous le jure, promet-il. C’est la première fois que je fais ça…

— Ouais, y’a aucun doute là-dessus ! je l’interromps. Parce qu’on ne peut pas dire que tu sois très doué. La preuve ! tu t’es fait pincer dare-dare.

Il observe une fois de plus le sol, honteux.

C’est fou ce que les ados adorent compter les cailloux ou reluquer leurs chaussures lorsqu’ils se font remonter les bretelles !

— Tu m’expliques ?! je lance. C’est quoi le souci ? Qu’est-ce qui t’a pris de faire ça ?

— C’est le voyage prévu à Londres avec ma classe au mois de février, il me dit reprenant du poil de la bête. Il coûte cher et je sais que maman n’a pas les moyens de le financer. Alors j’ai décidé de trouver l’argent moi-même et…

— En agressant les gens ? je le coupe, indignée.

Je lui assène une petite tape derrière la tête pour lui faire comprendre que son argument ne serait en aucun cas recevable dans un tribunal.

— Tu lui as demandé au moins, à ta mère, pour l’argent ? Je m’enquiers. Ils font peut-être des facilités de paiement au lycée. C’est même certain…

— Pas la peine : elle travaille déjà assez dur pour payer les factures et le reste, je ne vais pas en plus lui racketter d’la tune pour une virée à la con à l’étranger !

— Oui, mais… tu y tiens à cette virée à la con, non ?

Avoue que je t’ai eu là, petit salopard ! 

— Oui, répond-il.

— Écoute, Antoine, si tu veux aller à Londres, c’est très simple : trouve-toi un petit boulot, au lieu de dépouiller les gens dans la rue. Plein de jeunes font ça. J’te jure ! Si je ne me retenais pas, je te flanquerais une bonne raclée pour te remettre les idées en place. Et aussi pour m’avoir forcée à te courir après sans soutien-gorge de sport.

— Désolé, madame Leroy ! grimace-t-il, sincère.

— N’en parlons plus ! je lance, balayant ses excuses d’un revers de la main.

— Vous allez le dire à ma mère ?

— Bien sûr que non ! Pour qui tu me prends ? Ça restera entre nous si, dorénavant, tu te tiens à carreau. Mais si tu refais un pas de travers, je ne manquerai pas de tout lui révéler...

 

À suivre...

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Commentaires

Lopez A
il y a un an

Il me tarde d 'avoir le livre entre mes mains !

Midona
il y a un an

Ça a l'air sympa 😀 Affaire à suivre...